Pour en finir avec la dépendance affective

Publié le par Neptune

                                               névrose et auto psychanalyse           

     Lorsque j'ai commencé à analyser mes états d'âme, je n'avais pas encore vingt ans et je me rappelle qu'à cette époque, si j'ouvrais mon journal, c'est que j'espérais réussir à décrire le malaise qui m'habitait. Mais décrire un malaise intérieur ce n’est pas facile, c'est pourquoi, à un moment donné, j'en suis venu à commencer mes réflexions par cette simple phrase : « je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui... tout ce que je sais, c'est que ça ne va pas; je suis triste et je n'arrive pas à m'expliquer cette tristesse ».

      Pendant des années j'ai rédigé un journal, j'ai réfléchi et médité avec autant de constance qu’en avait ma tristesse, sans grand résultat. Puis, ô miracle, à un moment donné a surgi la réponse. Elle m'est apparue clairement à l'esprit, comme sur une banderole dans un ciel bleu, et ça disait: « non, non, je sais qu'on ne m'aime pas, je sais qu'on ne veut pas de moi ». C'était une conviction, une conviction qui avait toujours été là, enfouie au plus profond de ma mémoire.

     Par la suite, j’ai réalisé que c'est cette conviction, profonde, acquise très tôt dans l'enfance qui avait fait de moi un névrosé, qui avait fait que j'ai toujours refusé de m'ouvrir et de faire confiance. Et j'ai compris aussi que c'est à cause de cette conviction que je n'ai jamais pu connaître une vraie joie de vivre.

    Ce constat devenu conscient, j'ai su dès lors sur quoi je devais travailler. Mais ce n'est pas parce que ce constat était devenu conscient que du coup il fut désactivé. J'ai dû vivre avec ma tristesse et avec ma tendance au repliement pendant bien des années encore. Ce constat a continué d'agir négativement sur moi, me plongeant dans la tristesse et m'enlevant toute confiance (puisque j'étais tout à fait convaincu qu'on ne m'aimait pas et qu'on ne voulait pas de moi). Je vivais replié sur moi-même avec la peur d'apparaître et la peur des autres; mais de moins en moins à mesure que j'apprenais à dépasser ce constat et à aller vers ces quelques personnes que je découvrais qu’ils savaient m'apprécier et qu’ils étaient tout à fait disposées à m'accueillir. En effet, à mesure que j'apprenais à me laisser aimer, j'apprenais à m'ouvrir, en même temps que j’apprenais (ma confiance grandissante) à ne plus toujours me laisser écraser par le rejet de certains._ Lorsqu'à un moment donné on se découvre aimé (1) par quelqu’un de quelque part, on accepte alors beaucoup moins facilement le rejet qui tente de nous écraser, on le voit beaucoup moins comme étant inéluctable et on tend de plus en plus à l’écarter de notre chemin.

 

(1) et donc aimable

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    Je vivais donc avec une tendance au repliement (et attristé par un sentiment de rejet) et je voulais en sortir. Pour cela il fallait que je retrouve la confiance. Il fallait que je retrouve la confiance d'être aimable et d'être aimé; cette confiance qui donne naissance à la joie d'être et au sentiment de liberté d'être. Mais le problème c'est que cette confiance on ne peut pas se la donner soi-même, c'est en grande partie sous l'action de l'accueil et de l'appréciation de l'autre qu'elle s'édifie. Il faut avoir été reconnu et accueilli positivement par l'autre, il faut qu'il y ait eu une véritable communication et un contact chaleureux pour avoir pu développer un sentiment positif de soi. On a beau avoir toutes les qualités du monde, si l'autre ne nous a jamais reconnus et si au contraire on a toujours été repoussé et dévalorisé, on ne pourra jamais se présenter devant l'autre avec une véritable confiance, on ne sera jamais tout à fait rassuré quant à l'accueil qu'on peut recevoir.

      Pour me rétablir j'avais donc besoin de l'autre, car j'avais besoin d’être reconnu et j’avais besoin de me voir accueilli, chaleureusement et positivement. Mais le névrosé, être blessé en profondeur, a besoin de plus que d'une simple relation amicale pour se rétablir; il a besoin d'une relation où il pourra se voir accueilli comme il aurait dû l'être alors qu'il était enfant; il a besoin d'une relation où il pourra se voir apprécié, pleinement et sincèrement.

Ce n'est pas facile de combler un manque affectif qui vient de l'enfance, c'est même très ardu et il faut beaucoup de persévérance. Après avoir trouvé l'amour presque gratuit qui tranquillement va nous aider à retrouver notre confiance, il va falloir affronter l'adversité et vaincre ses peurs. _ Franchir les vieilles barrières ne se fait pas tout seul, la peur nous empêche d'avancer, et souvent c'est seulement lorsqu'on sera poussé à bout que, excédé, on va oser foncer dans ces vieilles barrières, pour essayer de les faire tomber.

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« L’enfant qui arrive au monde n’a pas choisi les parents qui vont l’aimer, et les liens affectifs vont quand même se créer et le miracle va s’opérer ». C’est un peu le même phénomène qui peut se produire ici, l’amour et l’accueil reçu agiront comme un baume sur ma blessure affective et des liens affectifs se tisseront.

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Définition : Une personne dépendante, c'est un homme ou une femme qui souffre d’un manque affectif et qui, se croyant responsable (1) de cette situation, vit un sentiment de honte (2). C’est une personne, qui se sentant indigne d'être aimée, vit, en même temps qu’un sentiment d’insignifiance, un problème d'estime de soi.

 

(1) culpabilité infantile

(2) Dévalorisation de soi

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   Le manque affectif produit des comportements destructeurs : la culpabilité, ou le ressentiment (violence alors tournée vers l'extérieur). Ces comportements se produise alors en alternance, et, la plupart du temps, l’un dominant l’autre.  

Un enfant victime de violence (physique ou psychologique) est un enfant qui vit de la honte (dévalorisation). Un enfant dévalorisé se croit responsable de cette situation et donc indigne d'être aimé. Pour l'enfant c’est un problème d'estime de soi, et donc un manque de confiance en soi.

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Les principales caractéristiques des dépendants affectifs:

1. Difficulté avec leur identité;

2. Difficulté à reconnaître et assumer leurs besoins;

3. Méconnaissance de ses limites;

4. Vision de la vie en noir et blanc (les extrêmes);

5. Relations interpersonnelles basées sur le modèle Perdant-gagnant;

6. Obsessions et compulsions;

7. Besoin de contrôle maladif;

8. Incapacité à communiquer;

9. Difficulté à faire confiance.

(Auteur inconnu)

 

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Le rétablissement consiste à prendre conscience de notre réelle identité (à découvrir notre véritable valeur) et donc à découvrir qu'on peut être aimable et donc qu'on peut être aimé. C'est cette nouvelle perception de soi qui sera le moteur de notre rétablissement

On ne peut pas vivre heureux avec un sentiment de rejet, il faut trouver le moyen de renouer avec soi et avec les autres.

 

   

 

 

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V
Cher Neptune, <br /> <br /> J'ai trouvé votre article sympathique jusqu'à ce que j'arrive à la section dédiée a votre action pour vous en sortir : exploiter la dépendance des autres autour de vous pour vous sentir mieux avec vous-même. C'est ça votre solution? Faire mal aux autres et vous déresponsabiliser de vos actions sous couvert de la "dure réalité"?<br /> <br /> Vous n'etes pas seulement dépendant affectif, vous seriez plutôt un pervers narcissique, incapable d'empathie pour vos victimes et justifiant vos actions suivant les lois de la jungle. Votre conduite cause des dommages importants à votre entourage et bien sur, vous n'en avez rien a faire. J'espère que vous n'avez pas d'enfant; les conséquences de votre comportement ne pourraient qu'etre catastrophiques sur eux.<br /> <br /> Je n'ai pas, à ma connaissance, entendu parler de la possibilité de soigner un pervers narcissique, mais je prie pour que vous en ayez l'opportunité, à défaut de pouvoir demander pardon a vos victimes. J'espère aussi que vous n'aurez inspiré personne avec votre solution monstrueuse qui mériterait d'être effacée et oubliée jusqu'à la fin des temps.<br /> <br /> Tout triste que je puisse etre aujourd'hui à vouloir soigner ma propre dépendance affective, je vous souhaite quand même de trouver le salut dans une meilleure solution pour vous, mais jejcrains que vous ayez encore beaucoup de travail a faire. Bonne chance à vous.<br /> <br /> Vincent
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N
Vous me faites rire, vous êtes loin de la cible mon pauvre, mais je vous invite à travailler encore et je vous souhaite bonne chance.
N
Merci pour votre critique, j'aurais plaisir à y répondre, mais je viens tout juste de prendre connaissance de votre critique et j'y réfléchirai plus tard. Peut-êtes que je prendrai le temps d'y répondre.__ Ma fille m'a fait la même critique, ahahah , très drôle. J'espère pour vous que vous comprendrez un jour.